Le bureau des oripeaux est en crise, on recruuute!! [Francesca, c'est pour toi, tu peux RP ^.^ ]

Pelleas revenait de la gare où il avait placardé quelques affiches. Il était également passé par divers petits commerces et les différentes entrées du parc où il avait aussi laissé sa trace. Puis il avait donné à la dame de l'accueil des plans du parc indiquant l'accès à son bureau de façon à ce que l'annonce suivante ne soit pas vaine :

Citation :

ON RECRUTE

Cherche personne de bonne volonté intéressée par les arts et la couture, habile de ses mains mais sans formation particulière ( cela est certes préférable mais un apprentissage sur le tas est possible, sautez sur l'occasion! ). IMPÉRATIF : un grand sens de l'ordre et une intolérance élevée au désordre. Boulot bien payé, heures sup' à prévoir, elles aussi rémunérées. Possibilité de logement ou du moins de couvert, à discuter.

Cette annonce a-t'elle réveillé en vous une vocation brûlante?! Alors, filez vite à l'accueil du personnel d' Akizuki no Wonderland pour connaître le lieu de votre entretien d'embauche!

Pelleas Mellisander, designer du parc.

Il s'était enfin décidé lorque, la nuit dernière, une pile de livres de référence qu'il avait toujours échoué à rétrécir s'était ecrouléé sur lui, l'enfouissant sous plusieur couches de papier et quelques mannequins couverts d'aiguilles. Il s'en était heureusement sorti avec plus de peur que de mal, mais la question de l'emploi d'un assitant à plein temps lui était alors apparu dans toute sa cruciale importance.

Il fallait vraiment qu'il ait quelqu'un pour l'aider à accomplir cette masse toujours croissante de travail sans que son bureau ne devienne un lieu sinistré. Il pensait déjà interdire l'endroit aux enfants, songeant avec angoisse à une Ad-chan noyée dans une mer de papier où à un Shara-kun saigné par un de ses mannequins hérissé d'épingles...

Pour l'instant, il s'installa devant sa porte, dans le local des costumes, un tissu encore non travaillé à la main et quelques chutes de dentelles à arranger dessus. Il pensait à un kimono pour la petite Hina, car à peine Noël fini, il faut s'atteler à la fête de nouvel an! Il repassa dans sa tête la liste des personnes dont il savait de source sûre ( non vous ne saurez pas comment ;P ) qu'ils n'avaient pas de costume convenable pour l'annuelle cérémonie de remise des étrennes de Nina-chama.

Il attendrait pour travailler à nouveau l'esprit tranquille qu'une personne fiable et saine d'esprit apparaisse pour l'aider à faire face au problème insoluble de son bureau...

Pelleas n'avait pas résisté. Il était à nouveau rentré dans son bureau pour y bosser, et cette fois, il avait reçu un manequin sur le front. Tout en se frottant de la main gauche pour atténuer le futur bleu ( et la belle bosse en perspective ) il ouvrit la porte de son bureau de la main droite pour aller se passer de l'eau sur le visage. Il entendit une expression de suprise et se trouva nez à nez avec une tête inconnue. Une jeune fille aux cheveux d'une couleur légèrement surnaturelle. Enfin, c'était ce qu'il pensait en regardant ces longues mèches marron aux agréables reflets roses quand il s'aperçut qu'il y avait une fille à la chevelure bleue à côté. et tout cela, Pelleas en avait étrangement conscience, comme souvent quand il s'agissait de l'appparence des gens, était tout à fait naturel. Aucune teinture, rien.

Légèrement étourdi par le coup, il se pinça pour voir un peu, mais non, ce n'était pas une vision!! Et en plus... Il recula légèrement pour mieux considérer les personnes qu'il avait devant les yeux. À vrai dire, ces couleurs ne gênaient absolument pas l'oeil car les vêtements qu'elles avaient choisis étaient dans des tons parfaitement harmonisés avec leur coiffure.

La plus grande avait l'air embarassée et la plus petite la regardait comme pour l'encourager. Pelleas eu un frisson étrange et familier en la regardant, comme un sentiment enfoui, surgi de ses hantises d'enfant.

Elles doivent être ensemble, elles se soutiennent, sûrement des soeurs ou des amies... Oh, mais qu'est-ce que je fais, moi? Je reste planté là à les dévisager alors que c'est un peu à cause de moi qu'elles sont là! Je les mets mal à l'aise, ah, bravo, Pell, pour le prix du gentleman, tu repasseras!

- Excusez-moi, mesdemoiselles, je manque à tous mes devoirs! ( Il fit une révérence, car il ne pouvait se décider à serrer la main de l'une avant l'autre, et puis, ce sont des dames, après tout XD ) Pelleas Mellisander, enchanté! Vraiment désolé, je viens de me cogner, je n'ai pas réagi assez vite, pardon... Vous allez comprendre pourquoi si vous entrez dans cette pièce comme vous en aviez l'intention. (ça aussi faut pas chercher à comprendre COMMENT il le sait. C'est un mystère, même pour lui )

Tout en parlant, il ne s'était pas départi d'un sourire radieux. Il était vraiment ravi qu'on ait répondu à son annonce, il commençait à toucher le fond... Il s'effaça devant la porte et invita d'un geste les jeunes filles à entrer.

- Allez-y, n'hésitez pas, entrez toutes les deux! Mais ... Juste sur le perron. Je crains qu'on ne doive faire cet entretien devant la porte, pour des raisons de sécurité... Vous êtes bien venues pour le poste?

Une question juste pour la forme car Pelleas était persuadé... Non, en fait il s'était déjà décidé à embaucher ces deux demoiselles.
Fidèle à lui-même, Pell était poli, mais extrêmement ardi. C'est comme ça, vu qu'il marche à l'instinct, il va au devant des gens et de sa propre pensée, il fonce et tant pis s'il se prend un mur! Et après, il ramasse les pots cassés. Mais bon, espérons qu'il s'agisse cette fois-ci d'une bonne intuition. Y'a des chances, il n'y que pour sa vie sentimentale que Pell fait des couacs, en général...

Fanfan se retrouve nez à nez avec un garçon. Il est plutôt grand, et a l'air gentil. Il sourit, s'excuse, et propose aux filles de rentrer dans son bureau. AuX filleS ? Oui, à Fanfan et à Hope. C'est vraiment inattendu. Peut-être qu'il a des pouvoirs magiques. N'est-il pas étonné de voir une fille qui n'a pas de jambes en face de lui ? Enfin, Hope n'est pas si étrange. C'est juste que c'est un esprit, donc elle est 'moitié transparente'. Mais quand même, elle ne s'attendait pas à être vu par un simple designer. Simple ? Pas si sûr.

En entrant dans le bureau, Fanfan est émerveillée. Les croquis et les magazines de mode jonchent le sol, les crayons de papier et de couleurs sont partout sur les tables. Mais ce qui émerveille le plus Fanfan, ce sont les tissus de toutes sortes accrochés aux murs comme dans une boutique. Des ficelles multicolores sont rangés dans de nombreuses boîtes. Ce bazar est harmonieux, Fanfan est charmée. Quant à Hope, elle est toujours en train de réfléchir aux pouvoir qu'a ce Pelleas. Elle n'est pas habituée à ce qu'on la voit.

Les filles s'installent, enfin, Fanfan s'installe, vu que Hope préfère rester debout à côté. La petite annonce orange dans la main, elle répond à Pelleas :
Elle regarda Pelleas, comme si il allait lui avouer quelque chose. C'est vrai qu'elle n'a jamais fait beaucoup de couture mais elle adorait regarder les vitrines de tissus, de toucher tant de matières différentes. En plus, c'était pour un parc d'attractions qu'elle allait peut-être travailler, alors elle pourrait créer des costumes tellement beaux et différents les uns des autres. Hope pourrait l'aider, bien sûr. Pelleas avait l'air de vouloir embaucher les deux jeunes filles. Fanfan allait enfin avoir un travail fixe et gagner de l'argent. De plus, elle allait faire quelque chose qu'elle aime, et qu'elle va découvrir. Elle sourit à Hope qui ne disait mot.

Cette dernière pensait silencieusement. Peut-être fallait-il aider Pelleas à répondre un peu plus vite. Elle sentait bien que Fanfan mourrait d'impatience de savoir la réponse. Ele se décida à lui parler :

Fanfan agitait la tête en signe d'approbation. C'est vrai qu'elles avaient fait du chemin pour enfin arriver à ce but qui n'existait pas au début. Il ne fallait plus que la réponse de Pelleas, pour savoir si oui ou non, elles auraient du travail...

Pelleas s'était assis sur son tabouret habituel, étonné de constater qu'il n'y avait que la plus grande des deux jeunes filles qui s'asseyait. Celle aux cheveux roses n'avait pas même proposé un siège à l'autre, comme si c'était habituel. Un peu perturbé dans son respect inconditionnel des bonnes manières, le jeune homme secoua la tête pour chasser cette impression étrange et persistante qu'il avait à proximité de la fille de bleu et de blanc vêtue...

Il ouvrit grand ses oreilles lorsque la plus grande commença à se présenter :

« Oui. J'ai trouvé cette annonce par terre. Je... Je cherche un travail depuis un moment. J'ai beaucoup bougé, et je... Je me suis dit qu'il fallait que je me pose quelque part. Je n'ai pas fait beaucoup de couture, mais je suis très habile des doigts. J'ai fait quelques robes dans mon enfance, mais je n'ai plus le temps de coudre... Au fait, je m'appelle Francesca Pepino. Et autant vous dire, celle que vous voyez près de moi, c'est Hope, mon esprit accompagnateur. Je vous le dis car... apparemment vous la voyez. Je peux vous dire que ce n'est pas le cas de tous. Euuh... Seulement ceux dotés de... pouvoirs magiques... »

Le regard de Pelleas devint étrangement fixe. Un... un esprit accompagnateur. Bien sûr, au cours de ces nombreuses années passées en compagnie d'Akizuki-sama ( il s'agit du grand-père de Nina, bien sûr ) il en avait entendu parler, comme de bien d'autres choses étonnantes, mais il n'avait pas été en contact avec eux depuis... sa plus tendre enfance.

C'était en grande partie à cause des visions ignobles d'esprits métamorphes et pervers qui pousuivait le pauvre petit Pelleas qu'il avait été confié au grand-père de Nina. Il était devenu une véritable boule de nerf, renfermé sur lui-même et peureux de tout quand il avait atteri dans les mains salvatrices du vieil homme. Plus personne ne le croyait, dans son entourage proche et lui-même ne faisait plus confiance à personne, amalgamant êtres humains et surnaturels dans un même groupe hostile.

Il réprima un frisson et tenta de se raisonner. Ce devait être un esprit bénéfique, ou du moins neutre puisque le kekkai du parc ne l'avait pas repoussé. À moins que... Pelleas se mordit la lèvre. À moins que... Zut, son annonce! C'était une invitation, n'importe quel esprit aurait pu en profiter?!!

Pelleas en était à se batailler avec les traumatismes d'un temps révolu et ses inquiétudes présentes quand l'esprit en question prit la parole :

« Nous recherchons un travail depuis longtemps, et ce poste serait une récompense après toutes les routes que nous avons traversées, tous ses sacrifices qu'on a dû faire pendant le voyage qui nous a menées ici. S'il vous plaît, nous travailleront jour et nuit s'il le faut. »

Elle était bien polie, pour un esprit maléfique! Pelleas s'en voulu immédiatement. Ce n'est pas parce qu'il avait eu le malheur d'en rencontrer de mauvais à un moment de son existence que tous les êtres immatériels étaient malfaisants. Il se rappelait d'ailleurs à présent avoir parfois rencontré des gens étranges et bienveillants qui, maintenant il le comprenait, étaient également des genres de fantômes...

Décidément, la présence de cette fille ( il n'osait plus penser qu'elle était "jeune" à présent ) ouvrait des abîmes dans sa mémoire! Lui qui d'habitude vivait au jour le jour, sur la pulsion de l'instant et le l'instinct présent... Ah, d'ailleurs, parlons en de l'instant présent! Malgré son effroi momentané, Pelleas ne pouvait pas renier sa première impression, celle de deux personnes de confiance.

- Enchanté, c'est un plaisir, Pepino-san, Hope-san. Je suis effectivement un peu... trop lucide pour ma santé mentale, mais je suis aussi tête en l'air et je n'avais absolument pas remarqué que vous étiez un être de brume, Mademoiselle Hope. Je vous avais pris pour des soeurs, toutes les deux. C'est aussi que je n'en avais jamais rencontré d'esprit aussi charmant, je crois.

Et il lui adressa un grand sourire. Non, il ne lui fait pas du gringue, il est naturellement comme ça, Pell. Il est même un peu déçu, parce qu'il pensait déjà aux gardes-robes qu'il pourrait confectionner à la demoiselle... Enfin, même pour un fantôme, il doit bien y avoir un moyen de confestionner quelque chose d'adapté, non? À coeur vaillant, rien d'impossible et Pelleas ne reculera devant rien!

- Rassurez-vous, je ne vous tuerais pas au travail, mais je ne vous cache pas que je suis débordé par nature, j'ai beaucoup torp de projets en même temps. Il suffit de regarder ce bureau pour...
Ah, excusez-moi, ... Pepino-san? Vous me semblez être mineure. Ce n'est pas que cela pose un problème, à Akizuki no Wonderland. Il y a même une enfant de maternelle qui travaille ici. Mais j'aimerais savoir si c'est le cas ou non. Selon votre réponse, je devrais vous embaucher comme assistante ou vous prendre en apprentissage. c'est seulement sur le papier que ça change quelque chose, à vrai dire, le travail sera le même puisque je dois vous former pour que vous m'aidiez. Quant à Mademoiselle Hope, je ne vous poserais pas cette question, elle doit être inconvenante pour une dame de votre qualité.

[ à entendre : dame au sens ancien du terme, c'est à dire une femme de haute noblesse, mariée ou pas. ]

Pelleas semblait un peu troublé à la présentation de Fanfan. Surtout quand elle lui dit que Hope était un esprit, son esprit. Et dire qu'il les avait prises pour des sœurs. Fanfan riait intérieurement en y pensant. Elle regardait Hope, et se disait qu'elle avait bien fait de s'attacher à elle. Elle l'aidait, et demandait même avec beaucoup de politesse le travail qu'elle convoitait. Assse sagement sur le tabouret, elle se disait qu'elle aimerait beaucoup travailler ici.

Hope était toujours un peu troublée à l'idée de pouvoir être vue. Si ce garçon pouvait la voir, cela voulait dire qu'il n'était pas le seul. Ce parc dégageait des ondes magiques, Hope les avait senti en entrant, mais n'avait pas prévenu Fanfan, de peur de la stresser. Debout à côté de Fanfan, elle regardait Pelleas droit dans les yeux, et ressentait la gêne de Pelleas-san. Sincèrement, il semblait effrayé à l'égard de Hope au début.

« Oh, je vais avoir 17 ans en février. Vous dîtes que ce n'est pas grave ? J'aimerai beaucoup travailler ici. Votre... Votre bureau me plaît beaucoup. C'est très... original. Alors, vous êtes d'accord pour m'embaucher ? »

Bien sûr qu'il était d'accord. Elle souriait déjà à l'idée d'être acceptée. Elle se déjà levait à moitié. Et c'est là qu'il dit non. Mais il avait l'air d'accord, de l'embaucher, après tout, c'est lui qui avait fait une annonce, non ? Alors, il ne peut pas la refuser. Hope souriait elle aussi. En sentant l'enthousiasme de sa pt'ite Fanfan, elle était tellement heureuse pour elle. Pelleas allait dire oui, c'est sûr. On ne pouvait pas dire non à sa Fanfan. De toute façon, il avait l'air charmé par cette charmant demoiselle.

Fanfan serait tellement contente à l'idée de faire couturière. Elle imaginait déjà les robes et les costumes qu'elle allait pouvoir créer de ses propres mains. Pelleas affichait lui un grand sourire. Il semblait très satisfait. Fanfan et Hope s'impatientaient. Francesca pensait aussi à l'annonce. Elle disait qu'il y avait une possibilité de logement et de couvert. Ça pourrait être pratique aussi. Mais elle lui demanderait plus tard, il faut aller progressivement dans la discussion...

[ Je crois que tu as inversé les couleurs pour Hope et Fanfan, enfin, c'est pas bien grave : j'ai compris. ]



Dix-sept ans... Amusant, c'est environ l'âge que lui aurait donné Pell. Février, c'était bientôt... Il se promit d'y repenser pour fêter l'occasion et se demandait déjà quand pouvait être l'anniversaire de Hope, et si elle en avait un quand Francesca lui dit que son lieu de travail lui plaisait. Pelleas se sentit entrer en terrain glissant...

- Ah... Hahaha, c'est très gentil, mais, à propos de ce bureau... Je pensais en fait faire une sorte de ... grand ménage de printemps. Je ne veux rien jeter... Mais je voudrais mettre de l'ordre. Sauf que... Je ne suis pas... Enfin... Le rangement...

Pelleas, très embarrassé, rougit, ce qu'il ne faisait pour ainsi dire jamais ( une photooo, vite !!). Il baissa les yeux pour se perdre à nouveau dans le désordre de la pièce. Il s'était rendu compte très récemment qu'il était absolument incapable de ranger les choses. Il vivait avec Adélie et Nina dans le spacieux logement du grand-père Akizuki, mais tout était toujours mis en ordre par Nina ou par Tsuru, la femme de ménage. Même la petite Adélie rangeait sa propre chambre, quand elle venait dormir...
Il releva la tête pour affronter le regard des deux jeunes filles, mortifié de devoir avouer ce travers. La plus petite surtout, Hope, le regardait sans ciller comme si elle voyait au plus profond de lui.

- Voyez-vous, ce n'est pas que l'atmosphère de cette pièce me déplaise, mais c'est devenu dangereux, les choses vous tombent dessus sans prévenir et... J'aurais besoin d'aide. Vous auriez des idées pour mettre de l'ordre là dedans?

La vérité, c'était que Pell n'avait aucun meuble de rangement, ni étagères, ni commodes, ni armoires ni quoi que ce soit. Et il n'avait jamais compris non plus la nécéssité de ranger les choses dans des classeurs : il faisait des piles, ou au mieux, mettait ses croquis dans des cartons à dessins.

D'ailleurs, il était fort possible qu'en fouillant bien on puisse retrouver de ses dessins d'enfant dans cette mer de papier, pour la plupart des représentations de ses parents, de pépé Akizuki ou de ses visions étranges...

Il regarda les deux jeunes filles avec un air d'espoir un peu honteux, et il avait complètement oublié la question finale de Francesca, celle de l'embauche, qui resta sans réponse. Mais en réalité, Pelleas commençait à aborder ces questions du rangement uniquement parce qu'il considérait d'ores et déjà l'entretien clos et avait commencé à la faire travailler.

Euuh, comment ça ? Hope et Francesca se regardèrent, un peu perdues. Non seulement il n'avait pas répondu à la question de Fanfan, et il leur demandais de l'aide pour pouvoir ranger son bureau. Cela voulait dire qu'elles étaient embauchées ? Il avait l'air embarrassé. Francesca lança un regard de détresse à Hope. Elle avait deviné que Pelleas-san avait déjà un grand respect envers son esprit. Hope comprit sans même qu'elle eut besoin de parler.
Bien sûr qu'elles étaient embauchées, cela va de soit. Pelleas leur lança un regard interrogateur. Francesca était sur le point de se mordre les doigts. Et si elles n'étaient pas acceptées, comment allaient-elles faire ? Elle était tellement contente quand elle a trouvé l'annonce par terre. Ses yeux étaient tout brillants, elle ne savait que faire maintenant. Hope se baissa près d'elle, et lui dit doucement, pou la rassurer :
Hope lui sourit, et Francesca lui sourit en retour. Les deux filles s'entendaient à merveille, et pouvaient se faire confiance l'une et l'autre, bien évidemment. Cela faisait tellement longtemps qu'elles étaient ensemble. Même si elles n'étaient pas embauchées, Hope lui donnerait le courage d'aller autre part chercher un boulot. Mais les deux jeunes filles ne perdent rien pour attendre, car Pelleas, lui, n'a rien comprit à se qui se passait. Les deux jeunes filles regardent Pelleas, les yeux plein de courage, ceux de Francesca essuyés des larmes, pour enfin savoir si oui ou non, elles allaient enfin pouvoir travailler dans ce lieu inédit...

Et Pelleas s'enlise de plus en plus dans le quiproquo...



-... Embauchées?

Un peu hébété, Pelleas regarda alternativement l'une et l'autre des deux jeunes filles... Elles ne voulaient plus s'embaucher?

Houlà, houlà, panique pas mon vieux! Repasse-toi juste lentement dans la tête ce qui vient de se passer... La rose-brunette, là-bas, t'a dit quel âge elle avait et elle n'avait pas alors l'air perturbée... Elle avait même l'air enthousiaste, mais peut-être que c'était juste le reflet de mon propre entrain....? Parce que, si elle est contente de travailler ici, je ne vois pas pourquoi elle a les larmes aux yeux... Zut, qu'est-ce que j'ai fait, qu'est-ce que j'ai dit?

- Hum, pardon, je suis un peu cavalier, je vous prends à parti alors que vous ne vous n' êtes pas décidées... Je comprends très bien, vous ne pouviez pas savoir que vous auriez affaire à quelqu'un d'aussi lamentablement désorganisé... Vous venez à peine me trouver en tant qu'apprenties que je vous demande des conseils, ce n'est vraiment pas...

Au fur et à mesure que Pelleas prononçait ces mots, la conviction dans sa voix faiblissait de plus en plus et ses sourcils remontaient vers le front, formant une micro-ride soucieuse. Puis, il soupira. Ça n'allait pas du tout. Il perdait les pédales, là... Trop de stress, ces derniers temps... Il fallait se ressaisir!

- Enfin, je ne vous laisserai pas partir comme ça, à moins que vous ayez déjà trouvé autre chose! Ce serait vraiment dommage que vous renonciez maintenant, et je tiens franchement à vous le dire : je vais avoir du mal à trouver quelqu'un qui convienne au poste aussi bien que vous deux. Je m'étais déjà fait à votre présence et si je n'étais pas aussi poli... J'aurais déjà trouvé un moyen de vous enrôler de force!

Pelleas, reparti sur le ton de la plaisanterie, éclata d'un rire chaleureux. Il se sentait un peu mal à l'aise d'avoir dû avouer son travers et retombait difficilement sur ses pattes. Pourvu qu'il n'ait pas découragé ses deux futures employées... Et puis, il y avait une autre raison à son étourderie :

-À vrai dire, s'il y aun problème, c'est que...

Il jeta un regard en direction de la mer de paperasse qui tapissait son atelier.

- Je garde moi-même les formulaires d'embauche de mon bureau, et comme je n'en ai pas encore eu besoin jusque là... Je ne sais plus très bien où ils sont. Je ne vois pas bien quoi vous demander d'autre, ce que vous avez pû me dire me semble remplir toutes les conditions de l'emploi, donc j'ai... écourté un peu l'entretien et je passais à la pratique. ce qui nous ramènera à l'entretien, en fin de compte! Donc, si vous n'êtes pas tout à fait rebutée par cette présentation, accepteriez-vous d'entrer à mon service dès cet instant et de m'aider à retrouver ces formulaires, juste histoire de rendre cette décision officielle?

Tout compte fait, les entretiens d'embauche, c'était peut-être pas sa tasse de thé... On aurait dit que c'était Pelleas, et non Francesca et Hope, qui était demandeur d'emploi dans cette affaire! Mais bon, il s'agissait d'une situation à laquelle il n'avait encore jamais été confronté... Jusqu'ici, le jeune homme avait été à la place du subalterne ou de l'apprenti, jusqu'à hier encore son seul labeur suffisait à faire de lui seul un service tout entier du parc... Mais on était en plein essor et il fallait qu'il change de point de vue!

Bon, ok, personne des trois personnes ici présentes a compris quelque chose à se qui se passait. Pelleas qui avait l'air content d'avoir trouvé quelqu'un a eu les coins de sa bouche qui sont re-tombés tout à coup... Alors, qu'est-ce qui se passe. Hope et Fanfan étaient perplexes. Je pense, d'après Fanfan, que nous sommes embauchées, mais que y'a un truc qu'y a zappé, et que on est retombés à la cas départ... Hope, s'il te plaît, aide moi TxT

Là, au moins, c'était clair, net et précis. Y'avait pas plus direct pour éclaircir la situation. Hope était comme ça, elle aimait pas faire compliqué. Si Pelleas ne répondait pas correctement à la question qu'elle venait de lui poser, elle allait vraiment péter un câble en version familière... Fanfan avait les yeux tout brillants, mais essayer de retenir ses larmes. Pleurer devant un garçon pour une fille, c'est de montrer sa fragilité. Et ça, Francesca ne le veut pas. Parce que si elle pleurait, peut-être que Pelleas la trouverait trop sensible et ne voudrait plus d'elle. Et oui, ça va chercher loin les filles...
Hope regardait toujours Pelleas d'un air insistant. Celui-ci l'avait accueilli avec beaucoup de politesse, et y'avait une raison. Hope ne la connaissait pas cette raison, mais fallait qu'elle en profite. Autant tout demander d'un coup. Mais peut-être que ça serait mieux si c'était Francesca qui le demandait, il céderait peut-être plus facilement. Là tu dois te demander de quoi je parle, mais tu vas savoir x) Hope chuchota à Fanfan discrètement. Celle si hacha la tête, et dis en regardant Pelleas :

"Si j'ai bien compris, vous nous embauchez. Alors... on a un autre service à vous demander. C'est que... Qu'on vient d'arriver et que nous avons pas de logement... Enfin, pour le moment. Et c'était marqué sur l'annonce que... Que vous pourriez nous hébergez quelques temps..."

Pelleas ne pouvait pas refuser une demande de la part de Francesca. peut-être qu'elle a 16 ans, mais une fille ussi mignonne, on ne peut pas refuser une de ses demandes. Enfin, une demande normal quoi ! Peut-être que là, Pelleas aura comprit se qui se passait, et Hope et Fanfan espéraient qu'il avait compris, car elles ne pouvaient plus attendre quoi que ce soit...

[ Désolée, on dirait que le fond est devenu blanc... Je mettrais les paroles de Pell en rouge ou en noir si j'ai le temps plus tard...]


- Bon, on met tout ça à zéro, d'accord ? Alors, Pelleas-san, faisons comme si ce court instant de... incompréhension ne s'était pas passé. Est-ce que nous sommes embauchées ? Oui, non ?

- Ohoh... Alors en fait, je me suis fait toute une montagne pour rien? Mince, ça ne fait pas très sérieux...

Se dit Pelleas en entendant la déclaration lumineuse de Hope. Il acceptait avec plaisir sa généreuse proposition de faire comme si cet embrouillamini n'avait pas eu lieu. Il comprenait mieux maintenant pourquoi la brunette avait les larmes aux yeux...

- Oui, bien sûr, vous êtes engagées... Désolé, je suis un peu tête en l'air, et il faudra souvent me ramener sur terre, je le crains...

Pelleas se gratta derrière le cou d'un air gêné tout en prononçant ces mots. À vrai dire, l'instant de panique était passé, et plus rien n'aurait du le déranger, mais Hope continuait à le dévisager de façon insistante... Peut-être que c'était sa soeur dans une autre vie? Ou son arrière-arrière-arrière grand-mère décédée? Ou peut-être voualit-elle tout simplement lui demander quelque chose qu'elle chuchota à l'oreille de Francesca.

- Si j'ai bien compris, vous nous embauchez. Alors... on a un autre service à vous demander. C'est que... Qu'on vient d'arriver et que nous avons pas de logement... Enfin, pour le moment. Et c'était marqué sur l'annonce que... Que vous pourriez nous hébergez quelques temps...

Ah... En effet, la chambre de la mezzanine, juste au dessus de celle de Pell et de Tsuru, était libre depuis le départ d'un employé parti rejoindre ses petits enfants à Okinawa. C'est vrai que, si ça avait vraiment été chez Pell, ça aurait posé problème, une mineure, logée chez un homme adulte, mais pas vraiment plus vieux... Mais bon, il habitait déjà avec la vieille Tsuru et avec quelques autres, donc ça ne ferait sûrement pas jaser.

Enfin, c'est ce qu'aurait pensé une personne soucieuse de sa réputation. À vrai dire, toutes ces considérations passaient complètement au dessus de la tête de Pelleas, qui lui ne comprenait qu'une chose : il allait avoir une assitante à domicile, avec qui il pourrait aussi discuter chiffons, patrons, architectures et déco pendant tous les repas!! Il répondit donc avec empressement :

- Oui, oui, c'est possible, enfin, si la chambre vous plait... C'est pas exactement chez moi, c'est l'ancienne demeure d'Akizuki-sama, le grand-père de l'actuelle directrice, où j'habite avec quelques autres anciens employés. À vrai dire, nous sommes logés là-bas parce que nous sommes des amis d'Akizuki-sama...

Pelleas eut un sourire pour le vide qui se trouvait en face de lui ( il était bien plus grand que Hope et Francesca ), un sourire plein de nostalgie. Il avait du mal à penser à ce vieil homme qui l'avait pour ainsi dire éduqué au passé. Il lui semblait parfois qu'il allait surgir dans son atelier et lui ébouriffer les cheveux en regardant son travail d'un air tendre et admiratif. Enfin, il n'allait pas s'emmeler dans ses moutons!

- Nous y avons une cuisine commune mais les sanitaires sont séparés pour les hommes et les femmes, ce qui me va très bien ( ... Pelleas a eu des mauvaises expériences de bains mixtes lorsque le grand-père de Nina l'avait emmené en voyage... ). Il y a aussi une serrure pour chaque chambre...

Le sourire de Pell s'était figé, et son regard devenait vide. Il ne tenait pas à penser plus avant aux mésaventures qu'il avait pu subir en oubliant de fermer sa porte... Il se promit de prévenir Francesca de tous les cas de somnambulisme de la pension avant qu'elle s'engage à quoi que ce soit.

- Hum, je suppose que vous ne savez pas où dormir ce soir? Si ce n'est pas le cas, vous pouvez peut-être attendre un peu avant que je vous fasse visiter ce qui sera peut-être votre future demeure, mais sinon, je veux bien vous faire visiter les lieux dès à présent. Je ne peux plus vraiment travailler dans ces conditions, de toute façon...

Et il eut un geste éloquent en direction de son bureau pour clore son discours.

Francesca regarda Hope avec espoir. Elle était si courageuse, et l'aidait tellement. Chacune voulait le bien de l'autre. Surtout pour ce but, ce travail. Hope regardait Pelleas avec insistance. Il fallait qu'elles aient ce travail, car si elles ne l'avaient pas, Hope sait que Francesca serait déçue ; car jamais encore on ne lui avait refusé quelconque service. Si bien sûr, quelques uns, mais ce ne sont que de mauvais souvenirs.
Dans le corps de Fanfan, tout s'apaisa. ses membres s'étaient détendus, ses larmes avaient disparu. Pelleas était lui aussi un rêveur... Malgré ce soulagement, son cœur battait encore très fort. Comme elle était contente d'avoir un travail. Elle va enfin pouvoir gagner de l'argent régulièrement, et elle n'aura plus besoin de bouger, changer de vile sans arrêt. Hope lui adressa un sourire complice, comme pour montrer sa victoire, leur victoire. Oui, mais seulement, est-ce que Pelleas-san avait un logement pour elles ?
Visiter les lieux ? Ouii ! Fanfan avait hâte de découvrir dans quel univers elle allait travailler. Et aussi ce parc, si beau, si majestueux. Elle trépignait d'impatience. Hope aussi était très contente. Ce parc lui semblait être la destination idéale pour elle et Francesca. Un parc d'attraction... Oui, c'était magnifique.
Les deux filles n'avaient jamais visiter de parc d'attractions. Toutes deux avaient vécus loin de la ville, dans un château d'une ancienne époque pour l'une, dans une campagne pour l'autre. Un parc d'attractions signifiait pour elles le bonheur, le beau, et des visages heureux, chose qu'elles n'ont jamais eu à voir souvent.

Bien sûr, c'était quelque chose de très important de découvrir les lieux et les personnes de son nouveau métier. Peut-être qu'elle sympathisera tout de suite avec eux. Ce parc avait l'air si paisible. Comme ça, Francesca pourrait apprendre plus vite, et aider Pelleas-san plus vite. Elle avait hâte de faire du bon travail pour épater Pelleas.
Hope était plus perplexe : est-ce que dans ce parc, une majorité de personne a des pouvoirs magiques ? Elle était déjà très troublée par Pelleas, et se demandait si on pourrait la "voir". En entrant dans le parc, elle avait ressenti des ondes magiques. Hope préférait poser le question à Pelleas, ainsi, elle serait prévenue et sera moins étonnée.

Francesca secoua la tête de haut en bas en signe d'appréhension. Elle aussi voulait savoir si d'autres personnes pouvaient voir Hope. Depuis qu'elle la connaît, elle avait toujours été la seule à pouvoir la regarder...

Pelleas s'était déjà levé et s'apprêtait à conduire les deux jeunes filles au foyer quand, chacune leur tour, elles lui posèrent des question sur les autres employés... À vrai dire, celui qu'on surnommait "l'ermite aux chats" derrière son dos n'étais pas la personne la plus qualifiée pour répondre à ce genre de demandes...

Tout du moins, la première question n'était pas hors de sa portée. Quant à la seconde, il y répondrait avec toute sa bonne volonté, même si celle-ci serait sans doute insuffisante...

- Si par "secteur" vous voulez parler de celui du design, la réalisation des maquettes et patrons des attractions, non il n'ya strictement personne d'autre. Il fait dire que jusqu'ici, je me tuais au travail ( ce qui risque d'ailleurs de continuer ). Mais il est vrai qu'il arrive parfois qu'un autre employé me donne un coup de main ou qu'on me propose un plan de boutique... Je suis de toute façon tenu de tout superviser. Après, certaines personnes se débrouillent très bien de leurs mains, et je n'ai rien à redire à leur travail, donc je les constate souvent comme des genres de collègues... Mais ce n'est pas le cas au niveau de l'administration du parc.

Pelleas soupira. Il avait vraiment apprécié que Sharaku se propose de l'aider pour la brigade des rennes. Et puis, il se rappleiat à présent des idées que lui avaient soumis par écrit ( c'était la procédure à suivre ) certains vendeurs du parc, qui avaient leur idée bien précise sur leur costume ou sur leur lieu de travail. Cela avait toujours été un plaisir de satisfaire au plus près à leurs exigences...

- Et les pouvoirs des autres employés... La directrice du parc, Nina Akizuki-chama, est elle-même magicienne comme je vous l'ai peut-être déjà dit. Elle emploie des magiciens, bien sûr, et c'est là ce qui fait la qualité exceptionelle de nos attractions, mais je ne saurais vous dire si c'est en majorité ou non... Cela vous inquiète-t'il? Si vous craignez un exorcisme ou quelque chose de ce genre, vous pouvez demander de l'aide à Oba... À Tsuru-san, je vous recommenderai à elle.

Au cours de ce long discours,Pelleas s'était de nouveau assis et attendait à présent avec patience les autres questions de ses deux employées. Il avait tendance à oublier qu'ici tout était nouveau pour elles, mais maintenant qu'il en avait conscience, il brûlait d'envie de tout leur faire explorer.

Quand à cette Francesca... La fait qu'elle avait des visions de ce genre montrait bien qu'elle avait un certain potentiel magique, peut-être pas fort au point qu'il se matérialise en pouvoir concret, mais suffisant pour la classer dans la catégorie "magiciens" et alléger la conscience de Pelleas vis-à-vis de la révélation de l'essence magique du parc...

C'est également pour cette raison qu'il lui avait proposé d'habiter au foyer. Si la personne qui s'était présentée avait été totalement étrangère au monde de la magie, il aurait noyé le poisson en disant que la chambre était déjà prise. Ce foyer était un nid à phénomènes paranormaux...

Ouaahw'... Pelleas-san faisait tout, tout, absolument tout apparemment. Francesca était, c'est vrai, assez émerveillée par le travail de son nouvel employeur. Ça ne l'étonnait pas, qu'il avait besoin d'une assistante. En l'occurrence, il en avait gagné deux, mais, est-ce que Hope allait-elle, travailler comme elle ? On verra bien. De plus, Francesca était vraiment heureuse. En une journée, elle avait trouvé un travail, et un toit. Grâce à Hope en partie. Sans elle, Fanfan serait totalement perdue avec se qui s'est passé tout à l'heure, quand elles se sont embrouillées avec Pell-san. Que ferait-elle sans Hope, on se le demande...
Hope était étonnée, elle-aussi, de tout le travail fait par Pelleas. D'un autre côté, l'idée qu'il n'était pas le seul dans ce parc à pouvoir la voir l'effrayait un peu. Hope n'avait pas l'habitude de pouvoir être vue. Francesca, c'était normal, c'est sa petite protégée. Elle s'était habituée peu à peu du regard de Pelleas sur elle, très polie et très respectueux. C'est étrange tout de même qu'il y ait tant de magie ici, se disait-elle. Il faudrait que j'aille voir la directrice, cette Nina Akizuki, pour lui parler un peu, seule à seule ; c'est à dire sans Francesca. Ce serait sûrement mieux, d'obtenir quelques informations sur ce parc. Bref, à part cela, Hope était aussi satisfaite que Francesca, d'avoir trouvé un logement où habiter, au moins pour cette nuit. Mais bon, il fallait peut être commencer la visite, car elles n'allaient pas passer toute la nuit ici. Enfin, maintenant que c'était leur boulot...

"Je pense qu'il faudrait qu'on commence à visiter le parc... A moins qu'on visite notre logement d'abord ? Qu'en pensez-vous, Pelleas-san ?"

Hope le regarda, essayant d'avoir un air aimable, car elle avait bien senti que Pelleas se sentait un peu mal à l'aise en sa présence. Il fallait bien qu'il s'habitue. Ils allaient se côtoyer pendant un moment, enfin du moins, je l'espère. Hope avait très envie de savoir comment les attractions fonctionnaient, si c'était de la magie, ou de la pure et simple mécanique. Ce n'est pas souvent que vous visitez un parc d'attractions, dont la directrice a 14 ans et est magicienne. Vu comme ça, c'est assez étrange, en effet.
Francesca était toute excitée. C'était la première fois qu'elle allait visiter un parc d'attractions, et en plus, l'envers des décors ! Elle avait hâte de tout découvrir, ce tout savoir de ce parc, qui l'a fascinait déjà. C'était peut-être cette aura magique qui s'en émanait qui l'avait attirée ici. C'était la même que dégageait Hope. C'était tellement... bon, cette chaleur, cette aura magique et rassurante. Du moins, dans le parc, une aura magique n'est pas toujours bénéfique. BREF. On voyait des étoiles dans les yeux, si elle n'était pas aussi grande, on aurait pu croire que c'était une gamine qui allait ouvrir ses cadeaux de Noël. Dans le cas, Fanfan n'avait jamais eu beaucoup de cadeaux. Même de Noël.

Pelleas regarda les deux jeunes filles avec sympathie. C'était tout naturel de vouloir tout de suite découvrir les merveilles du parc, lui-même ne résistait jamais à la tentation d'aller essayer toutes les nouvelles atractions...

- Ce que j'en pense? Hm, faites comme vous le souhaitez, mais vous devez de toute façon traverser le parc pour aller au manoir, donc vous aurez déjà un aperçu. Mais s'il fallait vraiment vous donner un avis... Je pense qu'il est plus judicieux d'aller d'abord jeter un oeil à la chambre. Vous pourrez y poser vos affaires si vous en avez, et ce sera plus facile de visiter le parc ensuite... Et puis, ce serait bien de voir ce qu'il vous manque et qu'il faudra acheter, car la chambre n'est pas meublée...

Il se leva de son siège et épousseta ses genoux d'un geste machinal. Quoiqu'elles choisissent, elles avaient décidé d'aller dehors, aussi se dirigea-t'il vers un porte-manteau d'où il prit une grande cape crème bordé de rouge et la passa sur les épaules. Puis, il se tourna vers les deux jeunes filles qui avaient du avoir le temps de choisir et leur dit d'un ton enthousiaste :

- Alors, on commence par quoi?

Il était bien content de commencer sa journée par une petite balade, ça le changeait agréablement de la routine. Aujourd'hui était son jour de relâche, mais il était tout de même venu à l'atelier... Il n'avait pas grand'chose d'autre dans sa vie de toute manière, et il y avait toujours du retard à rattraper.

Francesca trépigne d'impatience. Depuis toute petite, elle rêve de couleurs, de joie. D'un autre côté, elle habitait dans un trou paumée au milieu d'une forêt avec des parents tyranniques, ça allait pas l'aider à avance et découvrir les contes de fées. Mais ça y est, elle est en train de le vivre son conte de fées. On pourrait croire que c'est une gamine qui fait des caprices pour avoir un sachet de bonbons. Mais elle reste tout de même sage, c'est un emploi qui est en jeu, même si elle l'a déjà.

Hope la regarde, d'un air bienveillant. Eh bien, sa petite Fanfan, ne grandit donc pas ? Mais bon, que serait la vie sans plaisirs, sans découvertes ? Hope comprend la "petite". Elle a mené une vie très dure pour elle. Ce n'est pas facile de garder le sourire avec un passé pareil. Francesca est courageuse. Hope approuve le choix de sa petite "protégée".

Francesca approuve d'un signe de tête. Elle a hâte de découvrir tout cela, cet univers nouveau pour elle. Francesca se demande si elle pourra essayer les attractions... Ce n'est pas très sérieux, mais peut-être que pour les employés, les billets sont moins chers. Faudra qu'elle demande, mais pas maintenant.
Les deux filles suivent Pelleas en dehors du bureau. Il fait beau, le ciel est bleu, mais l'air est un peu frais. Ce n'est pas grave, avec tous ces évènements, Francesca n'a plus froid. Pour Hope, c'est autre chose. Un esprit n'a aucune sensation de chaleur ou de froid. C'est un esprit.

Pelleas éclata de rire, attendri plus que réellement amusé par la demande de Francesca. Petit ou grand, peu de gens résistent à la magie d'attraction du parc, ils sont tous sous le charme de cet endroit enchanté... Et maître Pell n'est sans doute pas le dernier!

- Excellent! Hé bien, nous sommes à l'entrée du parc, nous n'aurons qu'à prendre la grande avenue, et tu auras un petit aperçu des attractions-phares. N'hésitez pas à me demander des renseignements où à me faire signe de m'arrêter, toutes les deux, hein? Je ne sors pas très souvent, mais je suis quand même au courant de beaucoup de nouveautés, obligées de passer par mon atelier.

Pelleas se retourna après avoir vérifié que tant Francesca que Hope étaient tout à fait prêtes à partir et prit la porte de l'atelier en sifflotant un brin, tout guilleret. Ça alors, une matinée qui avait si mal commencé promettait de devenir une journée fort intéressante...

[ Je te propose qu'on prenne le chemin de "manèges et autres attractions", si tu désires RPéter le trajet : de cette façon, on pourra voir beaucoup de petites attractions et les plus grandes seront visibles de loin. C'est parti comme une visite guidée, mais on pourra peut-être en tester une...
Si on devait vraiment être réaliste, je crois qu'on passerait d'abord par les boutiques et snacks, puis par les petits manèges et enfin les grandes attractions. Les parcs sont souvent organisés de la sorte, il me semble... C'est comme tu veux!! ]